Les ouvrages de Jacques Mallouet 

 Bientôt dans : "De que se dizzio pas !"

L’AIGUILLE ET LA PENDULE ( Dans notre langue)

Antoine s’était fait opérer de la prostate. Après l’opération, il était revenu chez lui, mais il avait un inconvénient : chaque fois qu’il allait uriner, il pétait comme une ânesse pleine.

Un jour de la Saint-Martin (11 novembre), les anciens combattants de la Grande Guerre se rassemblèrent pour le banquet. Antoine ne manqua pas l’occasion de bien déjeuner. Il mangea tel un ogre et but comme un trou. Avant le dessert et le champagne, il invita Gustave, son voisin de table, à aller " tomber de l'eau " (pisser).

Appuyé contre le mur du jardin de l’auberge, Antoine lâcha une pétarade plus forte qu’un roulement de tonnerre. On aurait dit l’éclatement d’une mine.

-"  Enfin, mon pauvre Antoine, tu pourrais te retenir ! ", dit Gustave.

-"  Je ne peux pas. Je vais t'expliquer ", répondit Antoine. " Cet animal de chirurgien m'a déréglé la mécanique. Sitôt que je touche l'aiguille, la pendule se met à sonner "